Pour ceux et celles qui n’auraient pas lu mon Tweet, je ne résiste pas à l’envie de mentionner cette étude norvégienne.
Selon l’étude L’égalité à la maison, présentée dans l’article du Huffington Post reproduit ci-dessous, la conclusion est :
La proportion de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques de manière équitable est environ 50% plus élevée que chez ceux où l’essentiel du travail est accompli par la femme.
Le fait que l’étude vienne de l’Institut de Recherche en sciences sociales de la Oslo and Akershus University College
of Applied Sciences interpelle: en effet, la Norvège est à l’avant garde de la mise en oeuvre de la Théorie du Gender et du Gender Mainstreaming cherchant une parité parfaite dans tous les domaines. L’étude sur les différences sexuelles d’ordre biologique et psychologique avait mis en évidence le fait que les Norvégiens étaient revenus naturellement à un équilibre correspondant aux stéréotypes homme-femme décriés par les tenants du Gender, après nombre de lois pour inciter les femmes à occuper massivement les emplois masculins.
Devrions nous en tirer un lien de causalité entre divorce et équité de la répartition des tâches ménagères, ce qui pourrait encourager les hommes à mettre la pédale douce sur l’aide ménagère? Evidemment non.
En revanche, se poser la question de ce qu’on aime et admire le plus chez un homme est hautement non-politiquement correcte mais tellement valable: est-ce que j’aime mon homme avec un tablier qui me fait un bon petit plat quand je rentre harassée du boulot? Ou est-ce que je l’aime en macho qui enfile ses pantoufles de retour du travail, demandant ce que j’ai préparé pour le dîner?
Ne devrions-nous pas mettre de côté des années de féminisme ayant inversé les rapports de force entre l’homme et la femme? Ne devrions-nous pas laisser notre homme exprimer ses besoins individuels et définir lui-même le rôle qu’il désire occuper, faisant fi des diktats de la société actuelle? Une réponse prenant en compte les besoins de l’un et de l’autre me semble être la seule voie pour faire durer le couple. Et Thomas Hansen, rapporteur de l’étude, le formule efficacement: « Peut-être est-ce parfois vécu comme positif d’avoir des rôles bien répartis avec beaucoup de prévisibilité […) où l’un n’empiète pas sur les platebandes de l’autre. […]Ça peut générer moins de querelles alors qu’on peut plus facilement se chamailler si on a les mêmes rôles et si on a le sentiment que l’autre ne fait pas sa part »
D’après une étude norvégienne, plus un homme participe aux tâches ménagères, plus il risque le divorce
Le HuffPost/AFP | Publication: 27/09/2012 16h02
COUPLE – Au risque de faire jaser dans les chaumières, une étude norvégienne vient d’établir que plus les tâches ménagères étaient réparties équitablement dans un couple, plus les risques de divorce étaient élevés.
Selon l’institut de recherche en sciences sociales Nova, la proportion de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques de manière équitable est environ 50% plus élevée que chez ceux où l’essentiel du travail est accompli par la femme.
Pas de bol ou modernité?
« Plus un homme en fait à la maison, plus la proportion de divorces augmente », a expliqué jeudi à l’AFP Thomas Hansen, coauteur d’une vaste étude intitulée « L’égalité à la maison ». Pour les chercheurs, il n’y a aucun, ou presque aucun lien de causalité, et cette corrélation est plutôt un signe de la « modernité » des couples.
« Les couples modernes le sont à la fois pour ce qui est de la répartition des tâches et dans leur perception du mariage », moins sacralisée, a expliqué M. Hansen, soulignant qu’il s’agissait d’une question de « valeurs ».
Un écart marginal
« Dans ces couples modernes, les femmes ont aussi souvent un niveau d’éducation élevé et un emploi bien rémunéré, ce qui les rend moins dépendantes économiquement de leur mari. Elles peuvent donc s’en sortir plus facilement en cas de divorce », a-t-il ajouté.
En réalité, c’est seulement à la marge que la causalité entre divorces et répartition des tâches se retrouverait. « Peut-être est-ce parfois vécu comme positif d’avoir des rôles bien répartis avec beaucoup de prévisibilité (…) où l’un n’empiète pas sur les platebandes de l’autre », a estimé M. Hansen. « Ça peut générer moins de querelles alors qu’on peut plus facilement se chamailler si on a les mêmes rôles et si on a le sentiment que l’autre ne fait pas sa part« , a-t-il ajouté.
Heureuses en ménage ou heureuses au ménage?
En Norvège, pays épris de parité, l’éducation des enfants est généralement partagée de manière équitable entre le père et la mère (sept couples sur dix), a relevé M. Hansen qui s’exprimait d’ailleurs depuis un parc où il s’occupait des siens. Mais, pour ce qui est des tâches ménagères, c’est encore essentiellement la femme, dans sept cas sur dix, qui en fait le plus.
Pourtant, l’étude fait aussi ressortir qu’elles se satisfont globalement de cette situation et que leur niveau de bonheur en général est très proche de celui des femmes de couples dits « modernes ».