Clin d’œil cynique de l’histoire: les américains achètent la quasi majorité de leurs produits de grande consommation en Chine. C’est au tour des riches chinois d’acheter en masse des « biens de consommation » d’un autre type aux Etats-Unis: des bébés!
L’article de Genetics and Society publié le 23 septembre 2013, intitulé « Wealthy Chinese Seek U.S. Surrogates for Second Child, Green Card » d’Alexandra Harney, interpelle:
Les riches chinois ont recours à la gestation pour autrui, interdite en Chine, en signant de plus en plus de contrats de gestation aux Etats-Unis. A cela, quatre raisons invoquées pour recourir à ce nouveau mode de procréation:
- Obtention d’un passeport américain pour l’enfant avec désir de faire étudier leur progéniture aux US
- Contourner la politique de l’enfant unique car le gouvernement a moins de recours coercitifs sur les parents ayant donné naissance à des enfants à l’étranger, celui-ci entrant en Chine sous un visa et ayant ainsi accès aux universités chinoises si nécessaire.
- avoir un enfant malgré une situation d’infertilité (40 millions de chinois sont réputés infertiles) – Don d’ovule et de sperme fait loi
- Améliorer les gènes de l’enfant aussi appelé Eugénisme – Les parents chinois préfèrent dans la mesure du possible utiliser leurs propres gamètes et choisissent en majorité des porteuses asiatiques. En cas d’infertilité, ils iront alors choisir soit des types caucasiens, c’est à dire, blonds et grands, ou des types asiatiques ayant un bon pédigrée universitaire. Comme pour les étalons ou les vaches laitières!
Le choc culturel est grand car les agences de fertilité américaines ont coutume d’exiger une relation entre parents de substitution et parents acheteurs tandis que pour les chinois, il s’agit d’une banale tractation financière et légale. Cependant, ces mêmes agences ont bien saisi leur intérêt: elles s’adaptent à ce nouveau marché et ouvrent des sites internet en mandarin.
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