Ca veut dire quoi être femme ?

Le Constat

L’enjeu auquel font face les femmes désirant être femme pleinement est immense car il demande un investissement personnel de l’ordre du don de soi et une réflexion pour comprendre l’articulation entre sa dignité propre et sa relation au monde. La WomanAttitude cherche à rassembler les femmes qui « comprennent que l’homme est le résultat de ce qu’est la femme et en tirent une conscience de leurs immenses responsabilités » et propose l’espérance que toutes les femmes comprennent ce rôle capital qu’elles ont à jouer pour sauver l’humanité.Proposer cet émerveillement devant la beauté de l’identité féminine nécessite des témoins. Les mouvements internationaux de promotion de la dignité de la femme accomplissent une tâche de sensibilisation immense mais il revient à chaque femme, individuellement, de comprendre ce qui la définit comme femme, comment cela se déploie concrètement dans sa vie: c’est donc à chaque femme qu’il revient de s’épanouir pleinement et de manière unique en tant que femme ! Etre femme pleinement !

Mais, qu’est-ce que cela veut dire « être femme » ?

Le WomanAttitude, forte des acquis d’égalité des droits des siècles passés, repose sur l’analyse de nombreux ouvrages de psychiatres, de philosophes et de théologiens qui proposent une anthropologie reposant sur l’observation de la Nature et du Réel.

A l’approche de la Quatrième Conférence de la Femme à Pékin en septembre 1995, le pape Jean-Paul II s’adressait ainsi à toutes les femmes :« Il est urgent d’obtenir partout:

l’égalité effective des droits de la personne et donc la parité des salaires pour un travail égal,

la protection des mères qui travaillent,

un juste avancement dans la carrière,

l’égalité des époux dans le droit de la famille,

la reconnaissance de tout ce qui est lié aux droits et aux devoirs du citoyen dans un régime démocratique.»

[…] Mon merci aux femmes prend donc la forme d’un appel pressant pour que tous, en particulier les États et les institutions internationales, fassent ce qu’il faut pour redonner aux femmes le plein respect de leur dignité et de leur rôle. Je ne puis m’empêcher, à ce sujet, de manifester mon admiration pour les femmes de bonne volonté qui se sont consacrées à la défense de la dignité de la condition féminine par la conquête de droits fondamentaux sur les plans social, économique et politique, et qui ont pris courageusement cette initiative en des temps où cet engagement de leur part était considéré comme un acte de transgression, un signe de manque de féminité, une manifestation d’exhibitionnisme, voire un péché! […] Cette voie a été difficile et complexe, non sans erreurs parfois, mais positive pour l’essentiel, même si elle reste encore inachevée à cause des nombreux obstacles qui empêchent, en bien des régions du monde, que la femme soit reconnue, respectée et valorisée dans sa dignité propre».1

Ce texte met en lumière l’énorme parcours accompli grâce aux féministes de la première heure et aussi, les ambigüités des enjeux. Ces enjeux sont à la fois ceux d’une grande avancée sociale qu’il appelle processus de libération de la femme, avancée inégale selon les pays et les régimes politiques, et ceux du respect de la dignité propre à la femme. Comment louer les avancées effectuées en un siècle, libérant la femme du joug de dépendance totale (sociale, économique et politique) à l’homme et, en même temps, faire prendre conscience aux jeunes générations des fausses routes empruntées depuis lors ? Comment réintroduire dans notre culture le respect de la dignité spécifique de la femme ? Nous vous proposons d’étudier ces thèmes sous l’angle :