La femme et l’homme : un combat ?

Le Constat

Femme et Homme de dosLa libération sexuelle des années 60 a engendré une culture hédoniste de consommation. La femme a souhaité se défaire du «joug de la maternité» et s’est autonomisée par rapport à l’homme. Sans généraliser, on a l’impression que les femmes jouent un jeu ambigu avec l’homme : tout contribue à lui faire penser qu’elle peut tout faire comme un homme, y compris dans son libertinage sexuel et dans son désir, et ainsi ne plus avoir besoin des hommes. C’est ce que l’on peut appeler la dérive de la femme hermaphrodite. Cette femme réclame les mêmes attributs, désirs d’assouvissement sexuel et d’indépendance financière que l’homme. Tout cela peut être légitime mais qu’elle n’oublie pas l’altérité! Au risque de ne pas correspondre à son être profond et d’oublier la Woman Attitude:

Egalité + Complémentarité+ Altérité

Autres obstacles au couple:

  1. Le parent est devenu l’ami de l’enfant et ses propres désirs passent avant la famille et le couple.
  2. Le rôle du père et de la mère tendent à être interchangeables ce qui n’est pas le cas.
  3. L’Ecole tend à prendre la place de premier éducateur des parents et ne leur laissent plus leur liberté de conscience.
  4. On parle beaucoup des femmes mais on oublie souvent de dire Merci aux hommes pour ce qu’ils sont!

Autonomisation de la  femme par rapport à l’homme

Dans le combat féministe, l’autonomie de la femme avec, entre autres, l’inégalité salariale, les violences faites aux femmes et le droit de la femme à disposer de son corps sont les trois points phares. Ces points, s’ils sont légitimes, ne doivent pas amener à un éloignement de l’homme, à une guerre des sexes ravivée.

Si l’autonomie de la femme prend en compte l’altérité et profite au partenaire, au couple et à l’enfant, alors, vive l’autonomie !

L’autonomie de la femme a eu pour effet secondaire l’augmentation du nombre de divorces, comme le prouve la part de 70% de ces divorces à l’initiative de la femme. A croire que parce qu’elle peut jouir de la liberté dont seuls jouissaient les hommes à l’époque révolu du paternalisme, les femmes se vengent en ne faisant plus une concession (pourtant si nécessaire dans toute vie communautaire, même chez les homosexuels ou les religieux !) et traitant les hommes comme remplaçables en retour…

Le divorce et la diminution des mariages en France

Dans l’Union Européenne, le constat est alarmant : un mariage se rompt toutes les 30 secondes et le nombre de mariage a diminué de 24% entre 1980 et 2006. En France, le nombre de mariages a reculé de 7,8 pour mille habitants en 1970 à 4,5 pour mille en 2006 et  52% des naissances se font hors mariage. Parallèlement, l’âge du premier mariage a augmenté pour être de 31 ans pour l’homme et 29 ans pour la femme. [1] L’engagement du mariage a valeur symbolique de stabilité, de sécurité et offre à l’enfant un cadre idéal pour s’épanouir affectivement. L’augmentation des divorces et des familles recomposées crée un climat d’insécurité affective pour l’enfant qui a besoin d’un cadre familier et stable pendant au moins les 6 premières années de sa vie pour un développement harmonieux de l’estime de soi, de la confiance dans la vie  et un rapport social paisible. De plus, la garde partagée engendre beaucoup de désagrément pour l’enfant qui porte sa maison sur son dos, tel un escargot de son père à sa mère et les bienfaits de l’engagement des pères,  facteur positif de la lutte féministe, sont amoindris par les difficultés d’organisation entre les parents divorcés, le ressentiment financier voire le désengagement des parents envers les enfants qui les laissent parfois livrés à eux-même et maîtres de leurs décisions.

70% des divorces se font à la demande des femmes. On doit ainsi se demander si la femme a oublié le manuel d’utilisation des hommes et de la relation de couple et si, au nom de sa liberté, elle ne sacrifiera pas l’équilibre homme-femme.

Le nombre de PACS est de 200 000 en 10 ans, tandis que le nombre de mariage a diminué de 17% de 2000 à 2010 de 300 000 à 250 000.[2] Et si l’enfant avait besoin d’un engagement formel et durable pour grandir, se sécuriser et croire dans la pérennité des relations homme-femme ? Le PACS comme le divorce produit, selon nous, des générations entières de personnes en déshérence, désabusées, sans racine et ne pouvant s’appuyer sur des liens durables.

On parle d’économie durable, d’écologie durable: Quid de l’écologie humaine durable ?

Diminution de l’autorité du père

Pour que l’homme ose parler, il lui faut réinvestir l’autorité naturelle qui lui revient. Stéphane-Marie Barbellion, docteur en philosophie et théologie, et médecin, dit de l’homme qu’il est « le metteur en scène » de la vie de famille qui va permettre de réaliser le mystère du bonheur et de la perfection. Cette mission de catalyseur, de metteur en scène ne peut se faire sans collaboration de la part des acteurs. Il faut donc redonner à l’homme d’aujourd’hui confiance dans cette autorité naturelle de père.

L’autorité du père est nécessaire comme l’indique Jo Croissant dans son ouvrage La Femme ou le Sacerdoce du cœur : « Psychologiquement, c’est le père qui aide l’enfant à se dépasser, à sortir du cocon maternel où il cherche sa sécurité, c’est lui qui donne confiance en soi et le courage d’affronter les obstacles et d’entrer dans le monde des adultes. S’il manque à sa mission, soit en laissant à la surprotection de la mère soit si l’on attend de lui plus qu’il ne peut donner et en le mettant sans cesse face à son incapacité, son fils aura du mal à devenir un homme et sa fille restera une ‘petite fille’ obéissante ou révoltée mais ne deviendra pas une femme. » [3]

Aldo Naouri, le célèbre pédiatre français, souligne clairement que l’enfant a besoin d’un père qui donne les limites. Ce ne sera pas un manque d’amour de sa part pour son enfant mais bien un apprentissage de la vie en société que le père transmet à son enfant.

  1. En cas de jugement de divorce, le père peut éprouver des difficultés à exercer son autorité en cas par exemple de garde alternée se mettant en place avec difficulté et opposition de certains tribunaux.[4].Même si les jugements de divorce tendent maintenant à privilégier un partage à 50-50 du temps de garde, des témoignages montrent que le père peut être mis de côté voire rejeté par la mère pour les décisions d’éducation concernant les enfants. Diverses associations, comme SOS PAPA, cherchent à défendre les droits des pères dans des situations particulièrement douloureuses de distance géographique, ou bien de conflit dur avec la mère.
  2. En cas d’IVG, les lois sur l’avortement musèlent le père de l’enfant car il ne peut s’interposer en cas de désaccord sur l’intervention. Depuis l’arrêt Lahache de 1981, la femme a le droit de disposer de son corps, elle est le seule juge de la décision d’avorter, même si ce qui est en jeu est son enfant, fruit de son père et de sa mère. Il est important que cette loi change. Nous avons entendu quelques témoignages de pères en souffrance suite à une IVG pratiquée sans leur accord. Le père devient père par la mère : de ce fait, nous pouvons nous poser la question suivante : la mère a-t-elle le droit de nier sa paternité au père ? Cela nous semble une prise de pouvoir risqué et dont elle devra rendre compte.

A l’inverse, les appels reçus par les centres d’appel IVG évoquent que souvent, la demande d’IVG découle de pressions exercées par le partenaire sur sa partenaire enceinte, voire par la mère du partenaire ! La menace à l’abandon, le chantage financier est une violence extrême faite à la femme au moment où elle a le plus besoin d’attention et de sécurité pour garder sa grossesse. Les chiffres montrent qu’une IVG secoue les couples au point que 15% des couples se séparent à la suite d’une IVG.[5]

L’école ne respecte plus l’autorité parentale

L’école française tient son rôle d’éducateur très à cœur. Depuis la création de l’école laïque de Jules Ferry, l’école est devenue très idéologique, tendant à disqualifier l’autorité parentale sur des sujets graves que l’éducation affective et sexuelle. Les exemples sont nombreux et prouvent l’influence que l’Etat prétend exercer auprès des enfants pour formater leur pensée. Les parents sont-ils encore les premiers et les principaux éducateurs de leurs propres enfants ?

  • Les infirmières scolaires peuvent donner la pilule du lendemain sans être dans l’obligation légale d’en informer les parents.
  • Les professeurs de Science et vie de la Terre doivent enseigner à leurs étudiants de 1ère et Terminale la théorie du Gender, théorie pourtant non scientifique.
  • La campagne d’affichage Ligne Azur informant de ce dispositif d’aide à distance –téléphone et internet – pour les personnes qui se posent des questions sur leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle.
  • Le Ministère de la Santé avec son ABCD de l’égalité , qui dit lutter contre les stéréotypes de genre dès l’école maternelle.
  • Les cours sur l’étude de Genres devenus obligatoires à l’IEP, Sciences Po, en 2010.

Les parents ont de grandes difficultés à exercer leur liberté de conscience quand ils cherchent à protéger leurs enfants de ces théories subversives, sans les rendre objet de discrimination par les professeurs.

La Déclaration de Doha, présentée à l’Assemblée Générale des Nations Unies, finalisée lors de la Doha International Conference for the Family en 2004 est pourtant claire :

 »  We further emphasize that the family has the primary responsibility for the nurturing and protection of children from infancy to adolescence. For the full and harmonious development of their personality, children should grow up in a family environment, in an atmosphere of happiness, love and understanding. All institutions of society should respect and support the efforts of parents to nurture and care for children in a family environment.

« Parents have a prior right to choose the kind of education that shall be given to their children and the liberty to ensure the religious and moral education of their children in conformity with their own convictions. »

Réactions des hommes au Féminisme

Il semble que peu de d’hommes et de femmes parviennent à concilier expression de leur liberté individuelle et collaboration. Le féminisme a de ce point de vue une responsabilité à endosser : le féminisme a inculqué que la femme devait être libre à tout prix, même si cette liberté se faisait aux dépends de l’homme et de l’enfant.

En réaction au féminisme, depuis 2010, certains mouvements du Masculinisme  prônent un retour à la virilité et surtout une meilleure compréhension et acceptation de la part des femmes des différences psycho-sexuelles. En d’autres termes, l’homme engage la femme à partir à la recherche des besoins particuliers de l’homme qui partage sa vie, en reconnaissant que ces besoins existentiels seront probablement propres à son sexe. Yvon Dallaire, psychologue québecois, se dit pourfendeur du féminisme et masculiniste. Il met en avant la responsabilité à 100% de l’homme ET de la femme dans la relation de couple, les concessions nécessaires des femmes et enfin, les renoncements nécessaires de l’homme.

D’autres sites comme Homme Culture et Identité montrent le malaise des hommes fassent à la revendication féministe et proposent une réflexion sur le malaise qui s’est instauré dans le dialogue homme-femme.

Le mariage de personnes de même sexe

mariage homoLe gouvernement français, par ses lois sur le PACS et le statut du beau-parent, et le  mariage et l’adoption accessibles aux couples de même sexe crée une confusion sur le rôle du père et de la mère biologiques. Ceci est la résultante de la Théorie du Genre, de l’action du lobby homosexuel et du désir infantile de nier sa filiation.  L’Homme définit ses propres normes, refuse l’engendrement et désire que la loi légitime tous ses désirs, comme celui  du mariage avec une personne de même sexe. Freud disait dans Trois essais sur la théorie de la sexualité :

« Le propre de la sexualité humaine, est d’intégrer la présence d’une autre génération ».

Pour la Woman Attitude, le mariage d’un homme et d’une femme est donc bien la base naturelle du développement de l’enfant et de la société.

Or, en 2008, 140 000 PACS ont été contractés, parmi lesquels seulement 6% sont des PACS entre personnes du même sexe, en hausse de 43% par rapport 2007.[7]

Doit-on transformer la réalité du mariage pour une catégorie minoritaire de personnes dont il n’est même pas prouvé qu’elles désirent ce mariage symbole? Par ailleurs, les législateurs qui s’agitent sur le sujet ne veulent pas du mariage pour eux-même.

Pour l’heure, la loi française stipule : « Art. 371-1. – L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. »


[1] Source INSEE Bilan démographique 2006 : un excédent naturel record
[2] Source INSEE Mariage et PACS en France entre 2000 et 2010
[3] La Femme ou le sacerdoce du Cœur , Jo Croissant, co-fondatrice de la Communauté des Béatitudes, Editions des Béatitudes, juin 2004 Page 59
[4] www.sos-papa.net
[5] Dr Stéphane Clerget : « Quel âge aurait-il aujourd’hui ? » édité chez Fayard en 2007
[6] http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/Discredit-scientifique-sur-l-homoparentalite
[7] Entendu au Journal de BFMTV le 11 octobre 2009.
[8]http://www.alternatives-economiques.fr/vers-180-000-pacs-enregistres-en-2009_fr_art_633_44015.html

Crédits Photo: Pancarte pour le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, le 27 janvier. (jfgornet – Flickr – CC) et @RoyaltyFree Corbis et Pregant woman being held from behind by a man – Provided by Microsoft et Man and woman sitting together outside showing expressions of tension – Provided by Microsoft

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