Propositions sur le plan spirituel

En quelques mots

Man in prayer« La mission particulière qui revient à la femme, à notre époque tentée par le matérialisme et par la sécularisation : être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu’avec les yeux du coeur. A vous, les femmes, il revient d’être les Sentinelles de l’Invisible !  » Jean Paul II, Lourdes en 2004.

Aussi quelque soit leur appartenance religieuse, les femmes peuvent grandir en:

  • Etudier les femmes marquantes de leur famille spirituelle
  • Etre garante de la tradition et des rites
  • Prier pour et avec ses enfants

Etude des personnages historiques féminins

  • Une étude biblique américaine fondé sur un livre remarquable, Courageous Women, a pour but de faire comprendre l’apport unique de femmes de la Bible et leur courage inouï dans des situations spécifiques. Pratiquer les vertus de ces femmes et s’inspirer de leur courage peut s’avérer d’un réel soutien dans nos situations difficiles personnelles.

Comprendre comment de telles figures ont changé la face de la terre malgré leur statut de femme moins reconnu que de nos jours et tout en respectant la place de l’homme, est d’un grand apport. Courageous Women, A Study on the Heroines of Biblical History,[ii] a pour objectif de proposer ces personnages comme mères spirituelles pour les femmes d’aujourd’hui. Sarah, Rebecca, Ruth, Hannah, Esther, Judith ou Marie deviendront des exemples sources d’inspiration

Nathalie Nabert, première femme à occuper le poste de doyen de la Faculté des lettres de l’Institut Catholique de Paris et membre de l’Académie Catholique de France commente: « Comme les femmes de l’Évangile, les femmes sont dépositaires de la Parole, d’une mémoire de l’Église, et d’une mission d’éducation et de transmission, au sein de la famille pour commencer, ensuite là où elles sont engagées humainement et professionnellement. L’histoire de la spiritualité leur est grandement redevable. Elles ont été à l’initiative de créations ou de réformes profondes : Thérèse d’Avila pour le carmel,  Catherine de Sienne  pour l’histoire de la papauté, Thérèse de l’Enfant Jésus. En les faisant docteurs, l’Église a reconnu leur sagesse et leur importance. Aujourd’hui encore, elles ont leurs figures fortes dans l’engagement auprès des plus démunis, comme  Madeleine Delbrêl, Mère Teresa et Sœur Emmanuelle, sans compter les femmes théologiennes de plus en plus nombreuses qui contribuent à la connaissance rationnelle du dogme. […] Pour moi, en tant que laïque, femme, écrivain et universitaire, le combat est ailleurs. Il est dans la transmission d’un christianisme vivant et éclairé présent dans les débats du monde contemporain, pour ouvrir sur l’espérance et faire obstacle à la désillusion d’un matérialisme porteur de désespoir et d’aliénation. » [iii]

Gardienne de la tradition et des rites de passage de la famille

La femme a un rôle très spéciale dans la famille pour ce qui concerne la transmission familiale et religieuse: en effet, c’est la femme qui va :

  • permettre la transmission de la généalogie,
  • rendre possible les rites de passage qui sont propres à sa famille
  • permettre au père de les mettre en oeuvre, en particulier avec les garçons
  • donner du sens à la vie de l’enfant,
  • ouvrir l’enfant à une intériorité

La mère va transmettre la mémoire sémantique (celle qui permet de nommer les choses et les hiérarchiser), puis donner une signification aux faits (don du sens de la vie), et enfin, lui apprendre à chercher cette intériorité, à chercher la présence de Dieu. A ce titre, le temps passé par la mère avec les enfants, qu’elle travaille en dehors ou non, est essentiel car saisir les moments de disponibilité des petits ou des adolescents, pour leur parler, leur faire découvrir leur corps et prier avec eux nécessite du temps.

Mary-Ann Glendon, première femme membre de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales dès 1994, représenta le Vatican à la Conférence de Pékin de 1995 puis  fut ensuite nommée membre du President’s Council on Bioethics par le Président Georges W. Bush  et enfin, ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique  près du Saint-Siège en Novembre 2007. Dans son adresse finale à la Conférence de Pékin, Mary Ann Glendon s’adresse à toutes les femmes qui ont le sentiment d’être déjà submergées par leurs responsabilités familiales et qui se sentent impuissantes

« Quels que soient nos dons, et où que nous nous trouvions dans notre parcours de vie, nous sommes toujours des témoins. La forme de notre témoignage sera probablement différente selon les étapes de notre vie »

Même si nous ne sommes pas encore capables de discerner clairement les limites d’un ’nouveau féminisme’, nous savons que ni le féminisme, ni aucun autre ’isme’ ne peut constituer une fin en soi. Un nouveau féminisme doit être un moyen pour atteindre des objectifs plus élevés comme celui de libérer chaque femme pour lui permettre de rechercher la perfection de sa nature, et celui de ’transformer la culture pour que ce soit une culture en faveur de la vie« .[iv] « Ce qui est démodé c’est le vieux féminisme des années 70, avec son attitude négative à l’égard des hommes, de la maternité et sa position rigide envers l’avortement. » Elle a ensuite encouragé la société « à construire une culture respectueuse de la femme, encourageant les familles qui élèvent des enfants et protectrice des faibles et des vulnérables. »[v]

Prier pour et avec ses enfants

  • La « Prière des Mères » a démarré en Angleterre en novembre 1995 et se trouve maintenant répandue dans plus de 92 pays à travers le monde. Aujourd’hui des milliers de groupes se réunissent régulièrement avec l’approbation et le soutien de dirigeants chrétiens de toutes confessions.

Une anglaise, Veronica Williams, profondément touchée par les problèmes et les dangers auxquels sont confrontés les jeunes de nos jours s’est senti appelée et conduite par le Seigneur à prier de façon toute particulière pour les enfants. C’est ainsi qu’est née  la Prière des Mères. La spiritualité propre à la Prière des Mères est basée sur la certitude que Dieu nous aime et sur la confiance totale en Lui et en Son action dans nos vies.

« Cette confiance demande un abandon  à 100 % : ce que vous ne pouvez pas changer, toutes les souffrances et les angoisses que vous éprouvez en face de vos enfants, donnez-les au Seigneur, croyez en Sa Parole : « demandez et vous recevrez » et Il agira, à Sa façon et en Son temps. »

Les fruits dont témoignent les mères qui prient la Prière des Mères sont nombreux. Une grâce de paix et des réponses concrètes aux prières ont été constatées: des enfants ont arrêté la drogue, d’autres ont réintégré leur milieu familial après de longues années d’absence, certains ont recouvert la santé ou bien les relations familiales ou scolaires se sont détendues…


[ii] Courageous Women, A biblical Study of Heroins, by Stacy Mitch
[iii]« La question du sacerdoce des femmes est trop complexe pour y répondre sur la base d’une réaction féministe »dans Famillechretienne.fr paru le 10/10/2009 par Sophie le Pivain
[iv] Mary Ann Glendon, professeur de droit à l’Université de Harvard, aux États-Unis, dans une conférence sur « les femmes et la culture de la vie », dans le cadre du congrès organisé par l’Athénée Pontifical Regina Apostolorum, à Rome sur le thème « Un nouveau féminisme pour un nouveau millénaire ». Information trouvée sur le site www.generationjpii.org
[v] In President Bush Nominates Pro-Life Law Professor as Vatican Ambassador by Steven Ertelt, LifeNews.com Editor, November 5, 2007

Crédits photos: Man with his head down joining hands in deep thoughts – Provided by Microsoft

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