La GPA dénoncée par féministes et communistes

La GPA dénoncée par féministes et communistes

De nombreux faits très médiatisés ont  récemment mis la pratique de la Gestation Pour Autrui sous les feux de la rampe. Et Woman Attitude la dénonce invariablement:

  • Trafic d’enfants
  • Abandon d’enfants handicapés
  • Fermages de mères porteuses
  • Fantasme d’un richissime japonais qui a déjà « acheté » 100 bébés.

De nombreux reportages, tels celui de France 24 en Thaïlande (à partir de 1’30s), dénoncent ce « marché ».

Les journaux français, eux, se sont récemment fait l’écho de féministes et des personnalités politiques de gauche qui élèvent leur voix contre les dérives de l’Union Européenne et de la France concernant la pratique des mères porteuses.

Leurs raisons diffèrent et se complètent :

  • Aliénation supplémentaire de la femme
  • Libéralisme extrême et condamnable
  • Atteinte à la dignité humaine.

Marie-Jo Bonnet, co-fondatrice du MLF et fondatrice du groupe féministe lesbien, Les Gouines Rouges, s’oppose ainsi aux contrats de mères porteuses dans une interview au Figaro la semaine dernière :

« Il s’agit d’une exploitation du corps de la femme par des hommes ou des couples aisés. Ces contrats étendent de manière presque illimitée le domaine du marché. Tout s’achète, tout se vend, y compris le pouvoir procréateur des femmes. Ce qui était un acte gratuit devient un acte marchand. C’est le retour de la lutte des classes dans le domaine de la procréation.

C’est donc une instrumentalisation des femmes qui mène à la négation des mères. La CEDH a ainsi condamné la France pour avoir refusé d’inscrire le père biologique d’un enfant issu d’une mère porteuse sur l’état civil, mais pas pour avoir ignoré sa mère biologique, qui n’existe donc pas. Il s’agit donc d’un retour à la «lignée spermatique» caractéristique d’une société patriarcale, où la reconnaissance symbolique est donnée par le père, la mère étant niée.

Vouloir introduire l’éthique dans le marché de la procréation est une illusion.

Aujourd’hui, on estime ce marché à 3 milliards de dollars par an. Les femmes qui acceptent de se prêter à ce «commerce équitable» sont des pauvres, originaires de l’Inde, ou de pays de l’Est, et même de France comme l’ont révélé quelques affaires l’année dernière.

De plus, comment peut-on parler d’éthique quand il s’agit de promouvoir l’abandon d’un enfant par sa mère! Car rappelons le, le principe des contrats de mère porteuse repose sur l’abandon d’un enfant par sa mère, qui l’a porté, nourri et eu des échanges vitaux avec lui pendant 9 mois. »

L’Appel au Président de la République , signé par de très nombreuses personnalités politiques dont Marie-Georges Buffet, Jacques Delors, Lionel Jospin, ou encore des associations telles que Ni Putes ni Soumises, stipulent :

« Le contrat de mère porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien celui de la femme, qui porte l’enfant commandé, que celui de l’enfant, commandé par une ou deux personnes, qui se développe dans le ventre de la «porteuse», puis est livré.

Les êtres humains ne sont pas des choses. »

A savoir et à faire savoir:

  • La GPA représente un business de 3 milliards d’euros.
  • On dénombre 100 enfants « importés » en France et dont la présence est « légalisée » par la Circulaire Taubira, détournant ainsi la loi française qui interdit la GPA.
  • La CEDH tient des positions à géométrie variable. En Belgique, un couple s’est plaint à la CEDH, après que les autorités de leur pays eurent refusé de délivrer des documents de voyage à leur enfant, né par gestation pour autrui (GPA) en février 2013 en Ukraine. Donnant raison à la Belgique face à ce couple, la CEDH vient d’affirmer que les autorités d’un Etat peuvent légitimement procéder à des « vérifications juridiques » avant d’autoriser l’entrée sur leur territoire d’un bébé né par mère porteuse à l’étranger. [1] Et fin juin, la CEDH a rendu un arrêt retentissant concernant la GPA en France: elle avait estimé que la France pouvait interdire cette technique sur son territoire, mais qu’elle ne pouvait refuser de reconnaître les enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger. De fait, même sans autoriser la GPA sur un territoire national, l’Union Européenne au nom de la libre circulation des biens et des personnes statue : les pays membres doivent reconnaître les enfants « importés ».

Continuons de nous mobiliser contre la GPA,

créatrice d’enfants sans parents

    1. en signant la pétition La France n’a plus que quelques jours pour s’opposer à l’arrêt de la CEDH
    2. En descendant dans la rue massivement le 5 octobre 2014
    3. En informant et à créant des liens trans-partis politiques et trans-religions.

 


[1] http://www.ieb-eib.org/fr/bulletins/arret-de-la-cedh-et-gpa-276.html#sujet785