Vous vous rappellerez sans doute mon ‘article précédent exposant pourquoi Anne-Marie Slaughter avait claqué la porte de la Maison Blanche pour être plus proche de ses deux jumeaux. En réponse aux nombreuses attaques reçues après la parution de son interview, voilà que celle-ci nous apporte des éléments qui éclairent sa décision.
Dans la vidéo présentée ici, Anne-marie Slaughter s’explique à la Harvard Business School en septembre 2012. En résumé, voici ce qu’elle remarque et conseille aux femmes de sa génération et surtout aux jeunes femmes:
- J’ai été sidérée des réactions très vives suscitées par mon article de par le monde.
- Mon choix de quitter la Maison Blanche fut un très bon choix pour moi et ma famille. Mes enfants et mon mari en bénéficient pleinement et mon métier de professeur me comble et me permet d’articuler ma vie professionnelle et familiale avec bonheur.
- Pour arriver tout en haut de l’échelle professionnelle, il vous faut développer un ensemble de compétences que vous acquerrez au gré des entreprises et des fonctions occupées, de manière non linéraire.
- Pour trouver le bon équilibre professionnel, il vous faut le soutien de l’homme qui vit avec vous. C’est avec lui que vous mettrez en oeuvre ce qui est nécessaire pour atteindre vos objectifs.
- On a toutes besoin de travailler au moins un jour par semaine en dehors du bureau. Pour ce qui me concerne, j’ai besoin de cette liberté, de cette flexibilité, de la respiration que cela me donne. Ce jour-là, quand je travaille de la maison, je suis beaucoup plus créative et moins happée par le quotidien. C’est un vrai temps de réflexion stratégique.
- Il est aussi important pour les hommes de casser le « gender stereotype » car les hommes ont aussi des besoins non entendus par les entreprises. Ils ont aussi besoin de passer du temps en famille et de plus grande flexibilité dans le travail.
- On vit plus longtemps:ceci signifie plus de temps professionnel, plus de temps familial, un besoin d’apprentissage en continu pour un vrai investissement dans notre futur. Il nous faut changer notre perception du pic de carrière vers la quarantaine et de nos manières de travailler.
- C’est un fait: les entreprises ne recrutent pas leurs grands patrons parmi ceux d’entre nous qui ont charge de famille. Pourquoi? C’est une ineptie et une vraie perte pour l’entreprise car nous avons besoin de cette humanité incarnée!
