Avec tous les moyens de contraception et de fécondation modernes, les menstruations se justifient-elles encore? A quoi servent-elles ? Pourquoi les femmes devraient-elles « subir » ce rythme biologique, qu’il soit artificiel (avec la pilule) ou naturel?
Les règles : une nécessité psychologique
Lors des recherches du Dr Pincus et son équipe pour la mise au point d’une contraception chimique, celui-ci découvrira que des problèmes émotionnels et psychologiques apparaissent chez ses patientes testant la contraception chimique Enovid pendant trois ou quatre mois sans discontinuer. Ainsi, un nombre statistiquement significatif de patientes de Puerto Rico qui n’avaient plus leurs règles ou qui pensaient que celles-ci s’étaient arrêtées se sentent affectées par l’interruption des cycles de menstruation habituels et en éprouvent des effets négatifs sur leur psychisme. Il va sans dire que les laboratoires commercialisant la pilule sans règle (quatre cycles par an) depuis 2003 comme Seasonale® et Lybrel® ne s’en font pas l’écho ou tout au moins, n’ont pas fait de recherche approfondie sur le sujet.
Les règles: une nécessité anthropologique et spirituelle
Le livre de l’ingénieure et mère de famille Jacqueline Barthes « Le féminin: un drôle de genre » offre une perspective anthropologique intéressante sur le sujet. J. Barthes argue que les menstruations répondent à trois objectifs importants:
- A l’apparition des règles, les adolescentes comprennent qu’elles sont sujettes aux lois de la Nature. La cohabitation de la Nature et de la Culture donne aux femmes le sens de l’humilité et la maturité psychologique nécessaires à la maternité.
- Le caractère cyclique des menstruations donne aux femmes une relation au temps et à ses limites. Les symptômes de la ménopause leur procure un sens du Réel.
- Enfin, les règles sont un signe que le corps est prêt à être fécondé. C’est une « ouverture vers le futur», dit-elle[1].
Avec la disparition des règles, sont en jeu deux sujets occupant le devant de la scène politique française actuelle:
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Fragmentation du corps et de l’esprit (GPA, PMA, Utérus artificiel…) avec négation de la dignité de la femme
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Indifférention sexuelle homme-femme (Gender, Queer, pornographie, violence sexuelle… )
Woman Attitude vous partagera de nouvelles idées sur les sujets ci-dessus très prochainement. Stay Tuned!
[1] In Le Féminin : un drôle de genre. Jacqueline Barthes paru chez Saint Léger Editions en 2014