On savait déjà que les fondations du milliardaire Georges Sorros ou la Ford Foundation promouvaient des actions philanthropiques sur l’IVG, en particulier dans les pays pauvres.
Malthusianisme pour cause de peur de la surpopulation ou bonne foi pour sortir de la pauvreté des pays africains? La question est épineuse car l’objectif de lutte contre la pauvreté (s’il n’est pas teinté de malthusianisme) est louable mais les moyens éminemment critiquables, tant on connaît leurs effets dévastateurs sur le plan démographique, sociétal et spirituel. A observer l’effondrement démographique de la Chine, la Russie et l’Europe, ou encore la dissolution progressive de la structure familiale et enfin, la crise morale et spirituelle du monde occidental, il devient évident que les routes empruntées depuis les années 50, qui marquent le début de la diffusion de la contraception et de l’avortement, constituaient de vrais mauvais choix.
Or, la position sur l’avortement de la Fondation Bill et Melinda Gates (dotation : 36 milliards de dollars) était restée ambigüe jusque là.
Lutte contre la pauvreté, Micro-finance, lutte contre le VIH, belles initiatives pour développer de vaccins contre la malaria ou autres maladies très prévalentes dans les pays pauvres. .. Toutes ces initiatives sont magnifiques et procèdent de la philosophie générale de la fondation :
Toutes les vies humaines ont la même valeur.
Seulement, voilà! En avril 2012, lors du lancement de sa campagne No Controversy, quelques dirigeants du monde occidental avaient donné à Melinda Gates plus de $2.6 milliards pour cette campagne de promotion du planning familial en Afrique et Asie. Elle leur avait assuré alors: « Certaines personnes pensent que lorsqu’on parle de contraception, c’est un nom de code pour l’avortement, et c’est faux. Nous ne parlons pas d’IVG ».
Et du 12 au 15 novembre 2013, se tenait la Conférence Internationale en Ethiopie, organisée par la Fondation Gates, avec pour Co-Chair Melinda Gates, et de nombreuses tables rondes portant sur l’IVG. Lors de cette conférence sur le Planning Familial en Ethiopie, les sessions étaient les suivantes :
Les efforts de mise en œuvre des politiques visant à étendre l’accès à l’avortement sans danger
L’accès à l’avortement sans danger
Avortement et qualité de soins
Avortement, l’avant et l’après
Un des objectifs clefs de la conférence est le maintien de la pression sur les Etats contributeurs. Les partenaires de Melinda Gates, comme le Planning familial et Population Action International (PAI), ont promis d’intensifier leur travail militant, et de faire en sorte que les financements des donneurs et des Etats continuent d’abonder. « Une grande partie de notre travail en Afrique subsaharienne consiste à faire en sorte que les Etats qui reçoivent des dons tiennent leurs promesses » expliquait le président de PAI.
On est en pleine manipulation des pays pauvres:
Si je te donne du financement pour ton développement, tu mets en place une politique de « Reproductive and Sexual Health » incluant la contraception et l’avortement.